Ce qu’il faut savoir i  propos des directives anticipees Abonnes

Ce qu’il faudrait savoir i  propos des directives anticipees

En France, depuis la loi du 22 avril 2005, il va i?tre possible d’emettre des souhaits Afin de sa fin de vie.

«Je, soussigne Monsieur Vincent Morel (…), enonce ci-dessous mes directives anticipees dans le contexte ou je ne serais plus en mesure d’exprimer ma volonte. Si un jour, suite a un accident ou a une maladie, je me retrouve dans une position de coma ou dans un etat vegetatif ou pauci-relationnel irreversible, je souhaite que tous les traitements qui me maintiennent en life soient arretes (…). Je demande aux equipes medicales de tout mettre en ?uvre pour que je ne souffre pas.»

Vincent ­Morel reste le president d’une Societe francaise de soins palliatifs (Sfap). Le mois dernier, votre medecin a decide de rendre ses directives publiques De sorte i  donner un modi?le concret tout le monde ceux qui voudraient emettre des souhaits pour leur fin de life. C’est l’affaire Lambert qui l’en a convaincu, du nom de votre petit homme en etat de conscience minimale dont le sort dechire sa famille (Notre Croix du 17 fevrier).

«Cette affaire a provoque une prise de conscience au grand public, explique Vincent Morel. A la Sfap, nous avons recu nombre d’appels de gens soucieux de savoir De quelle fai§on on redige des directives anticipees.» De fait, poursuit-il, si Vincent Lambert en avait ecrit avant son accident de voiture, «il n’y aurait en general pas eu un tel drame familial» car, aussi, on aurait su precisement ses souhaits concernant l’arret ou non en nutrition artificielle.

A l’Association pour le droit de mourir dans la dignite (ADMD), on fera egalement part d’un regain d’interet concernant le dispositif. «Beaucoup d’individus nous ont appeles, meme non adherentes», temoigne 1 responsable. Un millier d’entre elles a recemment reclame a figurer au fichier cree avec l’association, qui recense les souhaits de 42 000 gens au total. S’il n’a aucun caractere officiel, ce fichier des directives anticipees reste une facon de s’assurer qu’elles sont beaucoup archivees.

En France, Il semble possible d’emettre des souhaits Afin de sa fin de vie depuis la loi du 22 avril 2005. Elle prevoit que toute personne majeure peut ecrire dans une feuille libre ses directives, revocables a tout moment, dans l’hypothese ou elle pourrait i?tre plongee dans un etat d’inconscience ou perdrait ses capacites cognitives. Vous pourrez dater ainsi que signer le document, en precisant sa date et le lieu maternel – l’ideal etant d’informer votre proche ou le medecin de son existence. «A l’epoque, nous n’avons jamais voulu etre trop directifs, en se disant que l’existence est complexe, diverse», explique le depute UMP Jean Leonetti.

Pas question, evidemment, de bouger du cadre legislatif actuel, en demandant une euthanasie, Prenons un exemple.

L’idee est plutot de s’assurer qu’on ne va i?tre jamais victime d’acharnement therapeutique. La question se pose ainsi dans deux circonstances, principalement : en cas d’accident gravissime, entrainant des sequelles neurologiques irreversibles plongeant le patient au sein d’ un etat vegetatif ; ou encore en cas de maladie incurable et mortelle dont l’evolution est connue.

Jusqu’ici malgre tout, le dispositif a ete peu utilise. D’apres l’Institut national d’etudes demographiques (Ined), seules 2,5% des gens decedees fin 2009 avaient redige des directives anticipees. Ainsi, une enquete du Centre d’ethique de Cochin avait montre en 2011 que la majorite des individus agees ne se sentait jamais concernee (Notre Croix du 11 octobre 2011). «Il va falloir dire que peu d’entre elles connaissaient le dispositif», indique Denis Berthiau, maitre de conferences en droit en bioethique a Paris Descartes.

«Mais ce n’est jamais la seule raison : les environ 75 annees ont confiance dans la medecine et n’ont pas envie de se lier pour l’avenir, en gravant nos choses au marbre. Enfin, conclut l’universitaire, Cela reste fort difficile de savoir quoi ecrire precisement.» «La formule la plus simple, la feuille blanche, s’est enfin averee la plus complexe», reconnait Jean Leonetti, sans Afin de autant etre favorable au formulaire preecrit. Lui aussi croit a la vertu de l’exemple dont on peut librement s’inspirer.

«Il reste important de discuter avec le medecin traitant afin que nos directives refletent au plus pres les souhaits», ajoute Vincent Morel, a la Sfap – des notions comme l’etat pauci-relationnel, autrement evoque de conscience minimale, meritent entre autres d’etre explicitees. Ce dernier approuve la proposition du Comite national d’ethique (CCNE) de distinguer a l’avenir deux types de directives : nos «declarations anticipees de volonte», que tout citoyen pourrait rediger, malade ou nullement, et les «directives anticipees» qui concerneraient nos gens atteintes d’une maladie grave.

Ces consignes seraient redigees avec l’aide d’un professionnel de sante, a l’issue d’un dialogue approfondi et auraient 1 caractere contraignant – a l’heure actuelle, le medecin devra seulement «tenir compte» des directives. Dernier point crucial : l’acces a l’information. Fin 2012, la mission de reflexion sur la fin de vie, presidee via Didier Sicard, a insiste pour que nos directives figurent dans le dossier personnel du malade. «Les directives anticipees devraient s’inscrire dans l’univers du soin comme une donnee aussi elementaire que la possession de sa carte Vitale», note son rapport.

Avec une limite, souligne neanmoins Denis Berthiau. «Il faudrait evidemment ameliorer le dispositif, mais les directives anticipees ne concerneront de toute facon qu’une minorite d’individus, explique-t-il. Bon nombre de gens n’ont pas envie de se projeter au sein d’ leurs derniers instants.» Un constat partage par Jean-Pierre Benezech, medecin en soins palliatifs a Montpellier (1). «Il est tres complexe d’envisager sa propre mort», rappelle ce soir, en observant que meme dans son equipe, rares seront des soignants a avoir redige leurs directives.

Quant a toutes les malades, ils paraissent des fois dans le deni ou preferent s’en remettre au medecin. «Parler des directives, c’est aussi Realiser effraction, apporter du mortifere, i§a est en mesure de etre tres violent», remarque votre responsable d’une equipe mobile. Il rappelle l’interet de designer une «personne de confiance», chargee de porter la https://datingmentor.org/fr/wing-review/ voix du malade lorsqu’il ne peut plus exprimer sa propre volonte. Et dont nos considerations l’emportent via n’importe quel avis non medical.

(1) Dernier livre paru :Les Soins palliatifs ?… Bravo, gui?re dorenavant… !, Sauramps medical, 126 p., 15 €.

CE que DIT LA LOI

Depuis la loi du 22 avril 2005, l’article L1111-11 du code une sante publique prevoit que «toute personne majeure pourra rediger des directives anticipees pour le cas ou elle pourrait i?tre 1 jour hors d’etat d’exprimer sa volonte. Ces directives anticipees indiquent les souhaits d’une personne relatifs a sa fin de vie au sujet des conditions d’la limitation ou l’arret de traitement. Elles seront revocables a tout moment.»

«A condition qu’elles aient ete etablies moins de trois annees avant l’etat d’inconscience de la personne, le medecin en tient compte Afin de toute decision d’investigation, d’intervention ou de traitement la concernant.»

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