Bien c’est quoi green singles sur que j’ai ete amoureux d’un garcon coiffeur.
J’etais, a une telle epoque, Il existe longtemps, extraordinairement mince. J’avais votre charme des personnes qui se fanent passes des trente-cinq ans. Une rosee. Aujourd’hui on ne s’en rend nullement compte, mais dans mon visage diaphane et glabre, les yeux paraissaient grands, avec de longs cils recourbes, une couleur gris bleu qui changeait selon le ciel. Avec 1 corps que Divers amants ont adore, « clairement forme, disait l’un d’eux, mais un tantinet mou ». Notre garcon coiffeur, je l’ai rencontre en rue. L’homosexualite etait illegale et il n’y avait aucun clubs specialises, du moins accessibles a 1 petit gars ignorant des arcanes d’une communaute habituee depuis des siecles a vivre dans l’ombre des remuements furtifs. Prochainement, j’ai decouvert les appartements amenages en night-clubs clandestins. J’y ai rencontre 1 homme merveilleusement noir qui me pelotait sous la table avec son genou. L’avantage, c’etait le caractere strictement fonctionnel de ce type d’approche. C’etait clair y compris Afin de mon garcon coiffeur. Moi, je ne comprenais pas grand chose a tout ca. Je pensais que le desir et l’amour etaient une seule et meme chose. Je suis donc tombe amoureux, parce qu’il avait ete gentil, qu’il avait accessoirement de jolies mains. C’etait, i mon sens, une epoque de grande fringale. Lui a cesse d’avoir faim de ma peau, ma langue, de mon sexe, au bout de deux mois. Il a trouve bon de me donner mon conge. Cela devait etre 2 heures du matin. Je des avais files, lui et l’homme mur qui l’accompagnait, depuis le centre ville. Je les voyais marcher devant moi, une aura de complicite liant leurs deux silhouettes. J’en crevais de mal. Ils se paraissent arretes devant domicile. Du renfoncement sombre d’une porte, j’ai appele. Le garcon coiffeur m’a apercu, a fait la grimace, s’est tourne par son ami a qui il a glisse deux mots. Cela a traverse la rue. Sous un crachin serre. Je ne me rappelle plus des mots exacts. Il parlait sur un ton tres doux. J’me taisais, obnubile avec le mouvement des levres. L’autre, appuye a la a, s’impatientant, regarda sa montre. Ce geste, votre simple geste, signifiant definitivement que je n’existais plus, ou peut-etre le regard du ancien sigisbee, qu’il m’a semble fixer concernant votre ailleurs situe derriere mon epaule. Une vapeur bouillante m’a envahi la tete. J’ai cru entendre des cris. Je me suis eloigne, aveugle par des taches rouges qui dansaient devant mes yeux, 1 bourdonnement effroyable en oreilles. Je marchais a grands nullement, comme votre automate. Notre lendemain, je suis retourne dans la morne chaussee. Cela y avait, par terre, le contour d’un corps dessine a la craie, une tache de sang seche a l’endroit du c?ur.
Dans 1 sirop rock, a Ixelles, avec un soir d’automne, j’eclusais des godets avec votre camarade d’enfance.
C’etait notre ton, a votre epoque, de contempler le monde d’un air blase, extenue de nous-memes ainsi que tout. A 2 tables de nous, un homme d’une trentaine d’annees regardait la television. Un culturiste dont les cuisses et les bras etaient puissants et elegants. Cela avait un visage brun, ouvert, a toutes les levres genereuses. Je dis a mon ami : « Tu vois, cette categorie de lapin, c’est jamais Afin de ma pomme. » Comme s’il m’avait entendu, l’autre se tourna par moi et me decocha un sourire etourdissant. Nous sommes montes chez lui, il habitait au-dessus du sirop, ainsi, nous avons farouchement fera l’amour. Il faut se representer le couple que nous formions. Lui, athletique, une demarche de grand fauve, le tain fonce, la tignasse noirs, une expression de contentement perpetuellement peinte concernant la figure. Moi, presque maigre, avec ma degaine de poete tourmente, votre charme evanescent dont j’ai parle. Dans les boites, nous faisions un tabac. Nous, qui allions si bien ensemble en societe, qui appreciions le service mutuel que nous nous rendions, ne nous entendions pas parfaitement au lit. Ricardo pretendait m’enculer a toute occasion. Je ne souffrais d’aucune reserve morale a ce theme. Mais je n’etais pas a proprement parler votre habitue. Cela y avait la, me concernant, un petit quelque chose de crispant. En ce sens que, Afin de eprouver du plaisir par une telle voie, il convient etre apte a l’abandon psychologique le plus complet. Ce n’etait pas mon fort. Et puis Ricardo avait une queue enorme. A chaque tentative plus ou moins maladroite, cet animal me faisait mal et me crispait un tantinet plus. Ce jeu a dure six mois, au cours desquels les autres delices de notre couple, prestige mondain, baisers (Ricardo embrassait tel votre dieu), peut-etre aussi une certaine tendresse, se sont progressivement epuises, mon amant se resolvant a chercher ailleurs l’assouvissement de le pressant besoin de penetrer quelqu’un. C’est ainsi qu’une nuit, debarquant chez lui sans prevenir, je l’ai trouve au pieu avec une femme blonde d’un certain age. Je ne deniche pas les mots Afin de decrire et cela s’est passe. Notre vapeur, nos taches rouges, le bourdonnement. Je ne sais plus comment j’ai emerge de ce brouillard cuisant. J’ai lu au journal un compte rendu faisant etat de deux corps emmeles, entierement laceres a l’aide d’un couteau de cuisine. L’article etait intitule : « Les amants tragiques. »
Un an ou deux se paraissent ecoules, ponctues via des rencontres d’une nuit, des passades, des ejaculades de coin de porte. C’est son visage qui m’a seduit. Un visage fin, delicat, dont le regard myopes avaient quelque chose d’attachant. Cela etait violoniste. Un etre raffine, gracile, melodieux. Un garcon tres mur qui, je crois, m’a adore d’un amour bon. Peut-etre parce que l’amour qu’il me portait me faisait peur. Peut-etre parce que j’etais un chien fou. Je ne sais pas. Moi, je ne l’ai nullement aime trop. J’ai rate votre amant merveilleux. Insensiblement, nous nous sommes eloignes l’un de l’autre. Je ne me rendais jamais compte de ce qui se passait. J’avais de la tendresse, de l’estime Afin de Jose. Le ciel a comme eclate en moi quand je l’ai apercu, un beau jour, tenant par la main 1 type que je connaissais pour m’etre a de nombreuses reprises fait draguer via lui, que je tenais pour un foutriquet sans interet. Ils avaient l’air content, ils souriaient dans la lumiere d’une fin d’apres-midi ensoleillee. Des temoins ont parle d’un forcene qui se pourrait i?tre jete dans 2 jeunes gens. L’un, le crane fracasse contre le pare-brise d’une voiture, l’autre la gorge traversee avec un archet. Moi, je titubais non loin, un orage intolerable dans la tete.
No responses yet